Crédit photo : Badmania.fr
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Mission Rio accomplie pour Lansac ?
Les progrès étaient là , mais demeuraient en attente d'une concrétisation tangible sur le court. En rayonnant sur Varsovie cette semaine, Delphine Lansac a franchi un véritable cap, qui la légitime enfin en tant que leader du simple dames français.
Fini les coups d'éclat sans lendemain ? En enchaînant des succès de patronne face Zetchiri, Konon, et aujourd'hui Neslihan Yigit (21-19, 21-11), l'Oullinoise a prouvé qu'elle était désormais capable d'enchaîner des matchs à un niveau proche du top 30 mondial.
Ironiquement, c'est face à sa future adversaire du premier tour à Orléans que la Française se préparait à conquérir la couronne polonaise. La pépite turque, 52ème mondiale et impériale cette semaine face aux visiteuses malaisiennes et indonésiennes, réclamait sa revanche de Bakou et sa première défaite en carrière face à son homologue tricolore. Mais cette chance ne viendra jamais.
Car d'emblée, Delphine Lansac impose son empreinte sur le match. Comme lors de ses précédents matchs, c'est la numéro 1 française qui tient fermement la maîtrise de l'attaque et le filet, asphyxiant Yigit jusqu'à prendre 8 points d'avance (18-10). Soudainement plus crispée, Lansac laisse des ouvertures dans lesquelles s'engouffre la Turque jusqu'à recoller à 20-18. Mais un amorti croisé dans le couloir permet à la Française de se libérer avec le gain attendu de cette manche initiale.
Malgré une brève prise de pouvoir initiale, Yigit accuse le coup. En tête à la pause (11-8), Dephine Lansac maintient la vitesse de jeu qui a forgé ses succès de la semaine. Saoulée de coups, Yigit craque brusquement à la reprise en cédant 9 points de rang. Sur un dernier point remporté sur le fil, Lansac peut savourer le fruit de son labeur avec le plus beau titre de sa jeune carrière chez les seniors, acquis sans perdre le moindre set malgré l'adversité. Avec 4000 points dans sa besace dans la course pour Rio, devrait gagner plus de 10 places dans la liste, et s'approcher très près du sésame pour le Brésil.
Crédit photo : Badmania.fr
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Inusable Thomas Rouxel
À l'inverse de sa compatriote, lui a du se hisser à la force des bras en finale, enchaînant les matchs en 3 manches. Mais Thomas Rouxel avait gardé assez d'énergie pour écarter en moins de 40 minutes le solide finlandais Eeitu Heino de la première place du podium (21-11, 21-16).
Plus régulier et relâché que son adversaire, Thomas Rouxel s'offre sans trop piocher le premier set. Beaucoup plus créatif et lucide dans ses choix tactiques, le numéro 2 français pousse Heino à la faute pour changer de coté en 14 petites minutes.
Entré plus timidement dans le second set face à un Finlandais plus tranchant, Thomas Rouxel trouve la ressource de serrer le jeu. Le combat est âpre jusqu'à 15-15 où le Camblysien produit son effort. Soudainement plus offensif, il creuse un écart qui achève le 95ème mondial, célébrée d'une démonstration de joie mesurée. Après la galère de la fin d'année 2015, Thomas Rouxel retrouve le fil de sa progression, et devrait revenir très proche du Top 50 mondial avec ce succès. Le printemps tricolore débute sous les meilleurs auspices !
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